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PIÈCES OFFICIELLES. — WURTEMBERG.


DISCOURS
PRONONCÉ PAR
S.M. LE ROI DE WURTEMBERG,
À L’OUVERTURE DE LA SESSION DES ÉTATS.

« Je vois avec la plus grande satisfaction mes fidèles états rassemblés aujourd’hui autour de moi.

» Dix années se sont écoulées depuis que, à l’époque du rétablissement de la constitution, vous entourâtes pour la première fois mon trône, pour délibérer avec moi sur les intérêts du pays, dans l’esprit de cette même constitution, et dans des dispositions de paix et d’amour, depuis que j’exprimai à cette même place l’espérance d’être l’heureux père d’un peuple loyal.

» Mes espérances et mes désirs ont été accomplis. Nous pouvons jeter avec satisfaction un coup-d’œil sur la première période décennale de notre constitution, qui, affermie de bonne heure par la fidélité scrupuleuse avec laquelle nous la maintenons, développe de jour en jour avec plus de force et d’éclat sa bienfaisante influence.

» Appuyée sur une législation qui se développe avec calme et prudence, l’administration, dans toutes ses branches, marche vers son but avec tout l’ordre et toute la clarté possible. Une équitable répartition allége à mon peuple les charges que je m’occupe sans relâche de diminuer.

» En comparant l’état des finances, que mon ministre de ce département vous présentera, avec les besoins des années antérieures, vous vous convaincrez que les dépenses régulières de l’état demandent un million de moins qu’au commencement de cette période décennale. Mes sujets ont éprouvé un allégement peut-être encore plus marqué par la diminution du rôle des taxes dans les bailliages et les communes, en ce que la caisse de l’état a pris sur elle les charges et les dettes des corporations, et par la suppression ou la conversion d’un grand nombre de services d’impôts et de redevances onéreuses.

» J’ai destiné les économies de la dernière période de finances à couvrir quelques dépenses temporaires pour des buts d’utilité générale. Mon ministre des finances proposera des ressources particulières pour couvrir quelques autres dépenses du même genre, afin que mon peuple puisse jouir déjà des adoucissemens que permet d’accorder sur les impôts la diminution des besoins du service courant.

» Par la persévérance de mes soins pour faciliter le commerce, j’ai réussi à ouvrir à l’industrie de mes sujets un nouveau champ, qui devient tous les jours plus vaste. J’ai chargé mes ministres de vous faire, à cet égard, les communications autorisées par la constitution. Je me ferai un plaisir de donner, à l’avenir, les mains à tout ce qui peut animer, perfectionner et récompenser l’industrie nationale.

» Je vous recommande les différens projets de loi que mes ministres vous communiqueront, pour que vous les discutiez avec toute la maturité possible, et que, s’ils ne pouvaient être achevés dans le cours de la session actuelle, il soit fait sur ces objets un travail préparatoire.

» Vos lumières, vos dispositions sont pour moi une garantie que cette cinquième session des états servira, comme les précédentes, à affermir la confiance mutuelle qui m’unit pour toujours à mes Wurtembergeois. »

Stuttgardt, le 15 Janvier 1830.
DÉCRET
DE BOLIVAR,
ACCORDANT LA FRANCHISE DE L’ÎLE MARGUERITE.

Simon Bolivar, libérateur, président de la république de Colombie, etc., etc.

Considérant que l’île de la Margue-