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POLYNÉSIE. — GÊNES.

l’inébranlable constance et le dévouement héroïque de mes compagnons. Cependant, mis chaque jour à tant de cruelles épreuves, ce dévouement aurait pu se lasser ou se refroidir ; mais non, il répondit à mon attente : il triompha de tous les obstacles, sans jamais faire entendre un reproche, une plainte, pas même l’ombre d’un regret ? Aux temps les plus brillans de la campagne, l’activité, l’enthousiasme de ces dignes collaborateurs se soutinrent avec une égale énergie. Même lorsque notre salut ne tenait plus qu’à un fil, les recherches, les observations, se poursuivaient avec autant d’exactitude et d’assiduité que dans les momens de calme et de sécurité. Un homme étranger à notre position n’aurait jamais pu soupçonner, en voyant nos travaux, qu’il ne fallait qu’un instant pour les anéantir et même détruire avec eux toute espèce de vestige de notre expédition. Mais, qu’on me passe cette réflexion sans l’attribuer à un excès d’orgueil national : c’est l’un des priviléges du caractère des officiers français de jouer avec les obstacles qu’on leur oppose, et de grandir en face du danger présent. Quand un capitaine a pu s’entourer de compagnons tels que ceux que j’avais le bonheur de posséder, il n’est rien qu’il ne puisse exécuter !…

(Communiqué par M. le capitaine d’Urville.)




GÊNES.




RÉVOLUTION DU 17 MAI 1797.




le club morando.


À l’époque de la révolution française, quelques Génois amis des principes qu’elle donnait occasion de développer se