Page:Revue des Deux Mondes - 1829 - tome 2.djvu/246

Cette page a été validée par deux contributeurs.
240
ESPAGNE.

mines a été publiée en 1825 ; les étrangers aussi bien que les nationaux sont invités à se livrer à ce genre d’industrie ; un grand nombre de mines ont été concédées à des particuliers ; le gouvernement ne s’est réservé que les mines d’Almaden (mercure), de Rio-Tinto (cuivre), de Linares et de Falset (plomb), d’Alcaraz (calamine), de Marbella (graphite), et les soufrières d’Hellin et de Bena-Maurel.

Un seul particulier, don Gaspard Bemisa, fait exploiter pour son propre compte cinq mines d’argent, Santa-Victoria, Santa-Casilda, los Cervigueros, Pozzo-Rico, et Cazalla. Ces deux dernières sont inondées, et l’on travaille à les dessécher. Il existe encore beaucoup d’autres mines d’argent. Celles-ci sont les plus riches et les mieux administrées.

Les mines de cuivre de Rio-Tinto, dont l’exploitation avait été négligée, et qui produisaient cependant un revenu de 4, 500 arrobes par an, viennent d’être concédées à M. Remisa, qui possède, en outre avec quelques associés, la mine de la Cruz à Linarès. Une société d’Espagnols et d’Anglais connue sous le nom de société Ibérique, s’est fait concéder au Collada de la Plata une mine de cuivre de très-bonne qualité et d’un grand produit.

Dans presque toutes les provinces de l’Espagne, il existe des mines de plomb. Dans les Alpujarras seules, on a ouvert plus de 2,000 puits, dont on exporte tous les ans 400 à 500,000 quintaux de plomb de première qualité. Les seules mines de Linarès suffisent aux besoins du royaume. Après ces mines viennent celles de Falset et de Barambio.

Les mines d’étain de Monterey en Galice, n’ont pu encore être exploitées faute de capitaux. Le fer abonde dans la Biscaye, dans les montagnes de Cuenca et de Ronda, et particulièrement dans la Sierra-Morena.

Sous le nom de Nostra Senora de la Concepcion, une compagnie de négocians vient d’établir, à Roverda, près de Marbella, une immense forge pour exploiter le minéral ma-