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IRLANDE.

d’Irlande qui ont souffert par l’Union ; on but à la presse indépendante, etc. ; après quoi O’Connell quitta le fauteuil, et l’assemblée se retira.


La question du rappel de l’Union éprouvera de la résistance de la part de quelques catholiques timides ou ambitieux, qui s’imaginent, qu’il y a plus à gagner pour eux dans l’alliance avec l’Angleterre, que dans l’affranchissement complet de leur pays. Mais si une fois les protestans se prononcent en faveur de la mesure, comme tout porte à le croire, le succès sera certain. « Les Irlandais, a dit l’évêque Doyle, en 1826, forceront la Grande-Bretagne à rapporter l’acte d’Union. La génération actuelle ne s’éteindra pas qu’elle ne l’y ait contrainte. Les Irlandais se sont déjà coalisés pour secouer son joug. L’ambassade qu’ils ont envoyée au Directoire de France ne se composait point de catholiques, mais d’Irlandais. Rien n’empêche qu’ils se liguent de nouveau. »