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CHINE.

soldats tartares qui auront quitté les drapeaux avant le terme de leurs engagemens, mais sans avoir emporté leurs armes ou emmené leurs chevaux, obtiendront leur pardon. On réparera, aux frais du gouvernement, les routes principales de l’empire. On accordera une attention toute particulière aux hospices où les femmes veuves, les enfans orphelins et les vieillards sans enfans recevront les soins les plus empressés.

Le manifeste se termine par des félicitations sur tous les heureux événemens qui viennent d’avoir lieu, et qui portent la joie et le bonheur dans l’univers entier. L’empereur ordonne ensuite que ces nouvelles soient publiées de telle manière, que tout ce qui habite sous la voûte des cieux puisse en avoir connaissance.

« Ô combien douce, s’écrie ici l’empereur, combien douce est la jouissance de cette paix, de cette tranquillité que j’ai reçue d’en haut ! Partout dans l’univers, qui réunit dans le nombre sacré neuf tout ce qui existe, s’est répandue la gloire de cet empire. J’hérite de la splendeur à laquelle mes illustres ancêtres ont donné naissance, et j’ai été inondé d’un océan de richesses et d’honneurs par la triade des pouvoirs indivisibles, le ciel, la terre, et la lumière du soleil et de la lune[1].



  1. Toute cette idée est rendue dans l’original par les mots San Woo, Trois non. Le ciel est non divisible, la terre est non divisible, et la lumière est non divisible.