doit les distribuer comme tels. Entr’autres curiosités, on remarque une horloge renfermée dans un cadre en verre de 8 pieds carrés. Quantité de mouvemens sont ménagés dans cette mécanique étonnante. À de certains momens, un paon, de grosseur et grandeur naturelles, agite ses ailes et fait la roue, un hibou sonne les heures, etc. Le paon est abrité par les rameaux étendus d’un arbre, et un melon de grosseur naturelle ajoute encore à la bizarrerie de cette mécanique, qui est toute en argent doré. Une chambre renferme une collection considérable de camées, pierres gravées, etc. D’autres plus petites contiennent des dessins et gravures ; enfin, on n’a rien omis de ce qui peut augmenter la valeur de ce véritable Musée impérial. Les chambres sont meublées d’un grand nombre de pendules en or moulu et d’ornemens français ; mais, du reste, elles ne sont pas richement décorées, etc.…
En quittant l’Ermitage, nous continuâmes notre route
vers le Palais de marbre, ainsi nommé parce que les murs
sont incrustés d’une variété de beaux marbres, et que les
piliers, ainsi que les ornemens d’architecture, sont composés
de la même matière. Le style est corinthien, mais il est lourd ;
ce qui, probablement, vient du sombre caractère du coloris,
lorsqu’on le compare avec l’éclat et la somptuosité des bâtimens
adjacens. Nous n’avions pas l’occasion de visiter l’intérieur,
qui, sans nul doute, répond à la splendeur générale
des résidences impériales ; mais nous fûmes attirés de ce côté
par le muséum de M. Orlofsky, qui a une suite d’appartemens
attenant au palais, et occupe un emploi à la cour. Après nous
être engagés dans plusieurs passages obscurs, et avoir monté
des escaliers encore plus noirs, nous atteignîmes une espèce