Comme chef de la police, le secrétaire de l’intérieur est chargé de ce qu’on appelle la police générale. Mais il ne faut point entendre par là une surveillance constante étendue à toutes les parties du royaume. Rien de pareil n’existe en Angleterre. Ces mots, appliqués aux attributions du secrétaire pour l’intérieur, signifient seulement l’aptitude à s’occuper, dans l’occasion, de matières relatives à la police ; par exemple, s’il fallait proposer au parlement de changer quelque chose dans la police des auberges, ou quelque autre mesure semblable, le secrétaire pour l’intérieur devrait, avant tout autre, présenter un bill pour cet objet. Il est chargé en outre de la police des étrangers, et de la surintendance de celle de Londres.
À ces diverses fonctions relatives aux affaires de l’église, de la justice et de la police, le secrétaire pour l’intérieur joint encore la correspondance avec le gouvernement d’Irlande, et c’est là peut-être la partie la plus laborieuse de son ministère.
On voit, dans tout ceci, que rien ne ressemble à ce que nous considérons comme les attributions d’un ministre de l’intérieur. Il n’est question ni d’affaires de comté, ni d’affaires de paroisse, ni de biens communaux, ni de police locale, ni de routes, ni de voirie urbaine, de voirie fluviale, ni de rien enfin qui soit affaire locale. Ces divers objets sont en effet entièrement laissés aux administrations des localités ; le secrétaire pour l’intérieur y reste totalement étranger. Ce n’est l’objet d’aucune correspondance entre lui et les magistrats locaux. Tout au plus, lorsqu’un bill relatif à quelques-unes de ces matières est présenté au parlement, ceux qui sollicitent le bill viennent-ils préalablement en conférer avec le ministre, et demander son appui.
par tout autre membre du parlement. Il était de bienséance d’en laisser le soin au secrétaire pour l’intérieur, dès qu’il consentait à s’en charger.