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GRÈCE.

ADMINISTRATION INTÉRIEURE.

PANHELLÉNIUM. – CONSEIL MINISTÉRIEL.


Au moment où le dernier protocole de Londres vient d’étendre les limites fixées à la Grèce par la déclaration du 15 novembre, il nous a paru nécessaire de réunir quelques renseignemens sur la situation intérieure de ce pays et sur son administration recomposée par le président.

Lorsque le comte Capo d’Istria arriva en Grèce, il ne put d’abord juger par lui-même de ce qui devait convenir au peuple qu’il était appelé à gouverner. Il se vit entouré d’individus qui trompèrent sa confiance, et ne cherchèrent, si l’on en croit le bruit généralement accrédité, qu’à exploiter le trésor public à leur profit. Pendant long-temps il fut impossible au président de connaître la vérité.

M. Capo d’Istria ouvrit enfin les yeux. Il s’aperçut que, sans rencontrer jamais de résistance ouverte, il trouvait une opposition sourde et constante qui ne ferait qu’acquérir de la force et rendre plus difficile encore la marche de l’administration. Il reconnut, quoique rien ne soit défini en Grèce, qu’il existait pourtant des intérêts matériels qu’il n’était pas permis de froisser sans s’exposer à des réactions continuelles. Il put s’assurer aisément que toutes les ruses administratives seraient découvertes, toutes les arrière-pensées devinées, et