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PORTUGAL.

place où le peuple était rassemblé, et a pris part aux acclamations ; mais on lui a intimé l’ordre de retourner à sa caserne : il a obéi, mais non sans avoir résisté ; toutefois le soir, on ne voyait personne dans les rues. Au théâtre, les loges étaient bien garnies, mais il n’en était pas de même du parterre ; deux fois les spectateurs se sont levés à un signal donné par une voix du parterre, et des vivat ont été donnés à don Miguel Ier, roi de Portugal, ainsi qu’aux Silveiras. Le meneur était un officier de service, revêtu de son uniforme.


F. Lamb.


No 1. Adresse des nobles à l’infant don Miguel.


Seigneur,


Les nobles soussignés, agissant tant individuellement que comme représentant tout le corps de la noblesse, et pleins de respect et de soumission pour votre auguste personne, viennent supplier Votre Altesse d’accéder aux vœux ardens de toute la nation, qui désire et demande que Votre Altesse monte au trône de ses glorieux ancêtres, auquel l’appellent les lois fondamentales de la monarchie. Les nobles du Portugal ont toujours été, sont et ne cesseront jamais d’être les plus fermes appuis du trône. À toutes les époques mémorables de l’histoire, ils ont donné des preuves éclatantes de leur honneur et de leur fidélité, et dans les circonstances actuelles, ils ne peuvent s’empêcher de prendre une part active à l’objet important qui occupe toute la nation. Les nobles ont, en conséquence, l’honneur de soumettre à Votre Altesse la nécessité de réaliser les vœux que leur dicte la loyauté de leur caractère, et de vous représenter que la mesure la plus certaine de succès et la plus conforme à la dignité de Votre Altesse et aux lois fondamentales de la monarchie, serait la convocation des trois états du royaume, suivant les anciens usages et coutumes, à l’effet de traiter des matières de la plus haute importance, telles que la