se doit au service de la patrie[1]. La république helvétique est une véritable colonie militaire ; celui qui ne saurait pas manier son arme y serait considéré un citoyen inutile.
Ainsi la Suisse possède en contingens fédéraux | …… | 72,000 hommes |
En troupes capitulées, qui doivent rentrer, si la patrie les réclame, et qui existeraient sous une autre forme, si les capitulations vénaient à cesser | …… | 18,000 hommes |
En réserves cantonales qui vont être organisées fédéralement[2] | …… | 120,000 hommes |
Effectif | …… | 210,000 hommes |
Plus, en hommes sortis des réserves, de l’âge de 45 à 60 ans, un nombre inconnu.
On ne s’est pas occupé, il est vrai, de créer de la cavalerie, mais on a organisé une nuée de carabiniers, qui, à quelques cents pas, choisissent leur homme, et le frappent sur le bouton qu’ils ont désigné. Retranchés derrière les haies et les défilés, pas un officier ne leur échapperait. Un pays de montagnes se passe plus facilement de cavalerie qu’un autre. Il ne s’agit pas de grandes batailles rangées, mais d’embuscades, de petits combats. Sans doute, il résulterait de ce genre de guerre l’occupation de quelques parties du territoire, et ce serait un grand malheur pour celles qui subiraient le joug ; mais il faudrait s’y soumettre pour le bien général. La résistance des petits cantons de Schwitz et Underwald, à la fin du siècle dernier, fait assez comprendre quelle serait la nature de cette lutte. Deux ou trois mille pâtres, sans autre organisation que celle qu’ils devaient à leur dévouement, résistèrent pendant trois jours à toute l’armée de Schaumbourg,