communications reçues par la cour, faisaient des incursions dans cette partie de la Chine, a annoncé au grand empereur l’arrestation, le jugement et la punition immédiate de certains individus qui avaient eu la témérité de contrefaire les sceaux du gouvernement, et d’adresser au peuple des manifestes, dans lesquels ils l’excitaient ouvertement à la révolte contre le céleste empire.
Le chef des rebelles s’appelle Chaou-Yon-Loung ; il a eu la prudence de se tenir au-delà de la frontière, et réside actuellement en Cochinchine, mais il avait des complices en-deçà de la frontière. Lé-Yang-Chouen était un de leurs chefs. Cet homme ayant ourdi une conspiration, un de ses parens, nommé Lé-Toung-Nang, en instruisit le gouverneur, et Lé-Yang-Chouen fut saisi, arrêté, jugé, condamné, et mis en pièce de la manière la plus cruelle et la plus ignominieuse ; quelques-uns des autres conjurés ont été décapités ; et pour inspirer des sentimens de terreur et de respect à la multitude, leurs têtes furent exposées publiquement. Le dénonciateur a été récompensé, et l’on a donné l’ordre d’employer tous les moyens imaginables pour s’emparer du chef des rebelles Chaou-Yong-Loung.
Les conspirateurs ignoraient probablement le sort de Chang-Kihour dans le nord ; mais suivant la rumeur populaire, les rebelles de Youn-Nan ont des partisans nombreux dans les dix-huit provinces. Il est certain que l’empire chinois éprouve en ce moment une violente commotion.