pieds ; et sur chacune de ces longrines on assemble obliquement des pièces de bois de douze doigts d’épaisseur et d’un pied de largeur (0 m. 23 sur 0 m. 31), avec une hauteur de vingt-quatre pieds au moins. Ces pièces de bois, au nombre de quatre, doivent être reliées à leur extrémité supérieure par une pièce de bois qui les embrasse toutes et forme le faîtage de la tortue : cette pièce doit avoir une longueur supérieure à celle des longrines.
Du côté où l’on veut donner de la pente à la tortue, il faut au milieu des montants clouer d’autres traverses ; et à l’intérieur on doit établir des arcs-boutants qui contrebutent les traverses intermédiaires et le faîtage unique.
La surface extérieure des montants doit être revêtue de planches de quatre doigts d’épaisseur, et la forme générale de la machine est terminée.
Il faut encore qu’à partir du sol, la face extérieure des longrines inférieures soit supportée au moyen de pièces de bois placées verticalement[1].
L’espace vide entre les longrines inférieures doit recevoir de petites roues, qui supportent la tortue.
Pour que les longrines inférieures ne s’écartent pas, il faut y appliquer tout autour des liens, qui ne se font pas au moyen d’une mortaise extérieure, mais sont cloués à recouvrement comme les écailles d’un poisson et constitueront les bases de la tortue.
Voilà comment est construite la tortue qui porte le mât.
Quant à la tortue qui est derrière les travailleurs, elle est moins élevée, et les deux autres qu’on dispose en arrière pour assurer la sécurité du passage sont encore plus petites.
Nous les préférons, en effet, plus nombreuses et plus petites, afin de pouvoir plus aisément les déplacer et les assembler ; elles
- ↑ Il y a là une erreur évidente dans les manuscrits où on lit : τῶν ἔσω ζυγῶν, au lieu de τῶν κάτω ζυγῶν : il s’agit ici de fourrures destinées à protéger les côtés de la machine, dans la partie correspondante à la hauteur des roues.