On peut la ronger également au moyen du vinaigre ou de tout autre acide.
Ci-dessus est la figure, telle qu’elle est dessinée. Les forgerons se servent journellement de ce système.
Si nous voulons ébranler au moyen du bélier une tour, une porte ou un mur, nous construirons des tortues-bélières, montées sur roues, élevées et supportant la suspension du bélier, pour donner plus de force aux coups ; car, plus haut sera placée la suspension, plus s’étendra l’espace parcouru par le bélier, et, plus cet espace sera allongé, plus forts seront les chocs.
Il faut donc que la forme de cette tortue soit surtout en hauteur et non en largeur, afin d’être facile à transporter : sa hauteur doit être double de sa largeur, afin d’avoir un faîtage aigu ; les faces latérales doivent être obliques, afin que les projectiles dirigés sur elle non seulement glissent par côté, mais aussi soient repoussés au loin.
La tortue doit être inclinée vers le rempart et porter à l’avant une sorte d’abri, destiné à recevoir les projectiles lancés contre le bélier et à les renvoyer de chaque côté ; en effet, les assiégés lancent soit des pierres creusées en forme de mortiers (ou de tores ?), soit des pièces de bois obliques, avec deux branches inclinées comme des jougs, de manière avoir leur plein effet, et, entourant le bélier, à prévenir son choc contre le rempart et à briser le bélier, ou à renverser et tuer les hommes qui le manœuvrent.
La construction de la tortue est la suivante :
On met en place deux longrines distantes d’au moins douze
- ↑ En grec « Tortue criophore » ou porte-bélier.