résine, et mettre le feu partout ; si quelque point reste non incendié, on l’allume par dessous avec des projectiles enflammés ; il faut aussi répandre tout autour des fragments de bois soufrés et, les soubassements des poteaux étant ainsi consumés, le mur entier s’écroulera ; l’aspect de cette disposition est représenté par la troisième figure.
Aux poutres des tortues, il faut suspendre des peaux revêtues de leur poil, et clouer des planches, afin que ni le sable chaud, ni la poix, ni l’huile versée d’en haut, ne s’infiltrent jusque sur les travailleurs.
Il faut également clouer sur la face supérieure des chevrons des clous à tête plate, d’un demi pied, qui ne devront pas être enfoncés complètement, mais présenteront une saillie ; on remplit l’intervalle de terre grasse délayée, qui sera retenue, tant par la multiplicité des clous, que par la largeur de leur tête. Cela préservera les bois de l’incendie causé par les matières enflammées jetées d’en haut, et empêchera l’infiltration des liquides brûlants.
Ces tortues devront être revêtues d’argile hors de la portée des traits ; c’est alors qu’assemblées et montées sur des roues, on les approchera du rempart.