vaient se recommander aussi aux peintres des inscriptions sur vases, parce que la croix intérieure du Θ et les barres horizontales de Η risquaient, vu la petitesse des caractères, de se confondre avec les contours extérieurs des lettres et de former tache. Je n’ignore cependant pas que certains peintres de vases, même vers la fin du vie siècle ou au commencement du ve, ont continué, par des raisons esthétiques, à préférer le ⊕[1].
Le cours du développement ou de révolution des alphabets est partout le même ; seulement, dans les œuvres de petite dimension, le rythme de révolution est souvent plus rapide.
Il ne faut donc pas s’étonner de rencontrer sur des tessons de vases, à côté de formes plus récentes, les formes plus anciennes que l’épigraphie officielle et monumentale conservait sans doute à la même époque. Mais pour dater des objets de cette classe, on fera bien de tenir compte des formes anciennes plus que des nouvelles, qui peuvent être considérées, dans l’écriture, comme l’équivalent des néologismes dans la langue parlée. Ces réserves faites, il me semble parfaitement légitime d’invoquer, comme indices chronologiques, les caractères épigraphiques gravés ou peints sur les vases.
Agréez, etc.
- ↑ Loeschcke, apud W. Helbig, Die Italiker in der Poebene, p. 127.