NOTES ET DISCUSSIONS
A PROPOS
DE LA DÉMONSTRATION GÉOMÉTRIQUE :
RÉPONSE A M. GOBLOT
Dans un article de la Reviie publié en novembre 1916, j’exami-
nais le problème logique suivant : le syllogisme allant du général
au spécial ou au singulier, la démonstration géométrique allant le
plus souvent du singulier ou du spécial au général, peut-on ramener
celle-ci à un polysyllogisme ? Le mérite d’avoir posé la question en
ces termes revient indubitablement à M. Goblot, comme on en juge
par la lecture de sa thèse, parue en 1898. Il devenait indispensable,
avant de proposer une solution personnelle de ce problème, de
montrer en quoi celle de M. Goblot me paraissait insuffisante. Pour
discuter sa théorie, je m’appuyai sur l’exposé qu’il en avait donné
dans sa thèse La Classification des sciences, et dans un article de
V Année psijchologique, paru en 1908, intitulé : « La démonstration
mathématique ». J’eus grand soin d’ajouter : « Cet exposé ne saurait
en rien préjuger du développement ultérieur de la pensée de son
auteur que nous révélera la publication d’un prochain Traité de
Logique’^. » Aujourd’hui le Traité de Logique est paru^ II revient
sur la question que je traitais, et contient même un long avertisse-
ment consacré à l’examen de mon article. Je me fais un devoir de
. L. Rougier, La démonstration géométrique et le raisonnement déductif,
nov. 1916, p. 809-858.
. Art. cit., p. 810, note 1.
. E. Goblot, Tmité de togique, Colin, Paris, 1918.
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