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par exemple avec Fermat le problème des tangentes, nous aurons quelque peine à comprendre son attitude, nous écarterons a priori l’hypothèse de mauvaise foi. Quand il nous donnera sur sa vie ou sur sa pensée des détails relatifs à des faits plus ou moins corrects, échappant par leur nature aux erreurs inconscientes d’appréciation auxquelles j’ai fait allusion plus haut, — quand, pour citer un exemple précis, nous nous trouverons en présence du récit historique du Discours, — nous admettrons qu’il est exact. Quand nous rencontrerons des affirmations du genre de celles-ci : je ne connais pas tel savant, je n’ai jamais lu tel ouvrage, nous accepterons le fait comme acquis. Et ainsi de suite. En d’autres termes, pour étudier l’œuvre scientifique de Descartes, nous rendrons aux textes de Descartes lui-même toute leur valeur, comme source essentielle d’information.

Gaston Milhaud.

Angers, 11 septembre 1918.