Belfort Bax : The Problem of Reality. London, Schwan and Sonnenschein, 1892.
B.-C. Burt : Hegel’s Theory of Right, Duties and Religion, Ann. arbor. The Inland Press, 1853.
Prof. Calderwood : Evolution and Man’s place in nature, Macmillan, 1893.
H. George : A Perplexed Philosopher, being an examen of M. H. Spencer’s various utterances on the Land Question, with some incidental reference to his Synthetic Philosophy, Kegan Paul, Trench and Co, 1893.
Kyland, Ethics, a manual, Bell et Sons, 1853.
W. Peter, Plato and Platonism, Macmillan and Co, 1893.
M. Taine vient de mourir. Tous ceux qui s’occupent de philosophie suspendent ou écartent leur tâche pour lui donner une pensée d’adieu. Car, de près ou de loin, ils ont vécu avec lui. Il a puissamment agi sur ses contemporains : lettres, critique, histoire, beaux-arts, il a en quelque sorte gouverné ces divers domaines de l’esprit par la force d’une pensée philosophique. Il avait porté une logique raisonneuse, à la Condillac, dans une conception générale des choses tout empirique, historique et matérielle. Cette contrariété entre la forme et le fond des idées, entre la méthode et la pensée a peut-être été le secret de son influence. Car ces idées elles-mêmes répondaient au goût de ce temps et la méthode donnait à ces idées mobiles une autorité et une consistance doctrinales. Sa place sera marquée aux premiers rangs dans l’histoire intellectuelle de la deuxième moitié de notre siècle. Elle ne sera pas, semble-t-il, aussi grande dans l’histoire des doctrines proprement dite. Ceux qui ont lu de près son livre de l’Intelligence, qui est d’ailleurs un beau livre, savent que sur les hauteurs de l’abstraction philosophique sa vue se troublait. Il n’avait pas non plus cette intuition métaphysique qui de la réflexion elle-même fait jaillir les idées originales. Mais il a pensé pour son temps. Il en a rédigé l’esprit. C’est dans un grand sentiment de sympathie respectueuse que nous rendons hommage à cette vie si pleine, consacrée entièrement aux travaux de la pensée.
