la vérité transcendante à l’expérience. — M. Bode (IV, 259, Réalisme et objectivité), abordant la question d’un autre point de vue, reproche aux pragmatistes d’appliquer indifféremment le mot objet aux faits extérieurs et aux sentiments, et de ne pas faire de distinction suffisante entre les qualités perçues et les qualités réelles.
À côté des études de philosophie proprement dite — dont nous avons indiqué les plus importantes — le Journal of Philosophy publie aussi des articles de psychologie. Signalons surtout deux curieuses analyses de M. R. S. Woodworth, qui étudie la pensée sans images (III, 701) et les éléments non sensoriels de la perception (IV, 169). La pensée n’est pas toujours, selon lui, accompagnée d’images. À la théorie de la perception, synthèse des images, il oppose celle des « réactions mentales ». La perception est pour lui la réaction (non motrice, mais mentale) à l’impression. Il y a, à côté des qualités « sensibles » de l’objet, des qualités « perceptibles » (percept qualities, par exemple le rythme). Notons encore la critique que fait M. Thorndike (IV, 40) de la théorie de W. James, que, dans tout mouvement volontaire, il y a d’abord imagination des sensations à venir. Enfin M. Warner Fite (IV, 393) trouve qu’on abuse en psychologie du mot « social » et de l’explication par le social. On parle d’un aspect social là ou rien de particulièrement caractéristique du social n’existe. Le « sophisme du sociologue » consiste à appliquer le qualificatif de social à des cas où la distinction entre l’individu et la société n’existe pas encore. Quoique ces critiques visent particulièrement Royce, elles pourraient profiter sans doute à quelques-uns de nos sociologues français.
Philosophie : M. M. Blondel, professeur. I. La méthode de la métaphysique. II. Malebranche et Leibnitz. III. Explication des textes inscrits au programme de licence et exercices pratiques.
Philosophie : M. G. Rodier, professeur. Mardi et mercredi, cinq heures 1/4 : Explication de Cicéron, De Finibus, livre III, et Aristote, Physique, livre IV. — Mercredi, quatre heures : Aristote (cours fermé).
Science sociale : M. Gaston Richard, professeur. Sociologie. Premier semestre. Les transformations de la condition sociale de la femme. Deuxième semestre. Explication du Discours sur l’esprit positif d’Auguste Comte. — Pédagogie. 1re conférence (candidats à l’agrégation). Histoire sur l’enseignement secondaire. 2e conférence (Candidats à l’inspection primaire). Histoire de la méthode expérimentale en pédagogie. Exercices pratiques.
Philosophie : M. Paul Lapie, professeur. Cours : La valeur de l’intelligence. — Conférences : Explication des auteurs modernes inscrits au programme de l’agrégation.
Philosophie M. A. Bertrand, professeur. 1° Cours public : La crise sociologique de la Morale. 2° Cours municipal et sociologie : La coopération des Idées en sociologie. 3° Conférence de psychologie : Psychologie du Mysticisme.
Philosophie : M. E. Goblot, professeur. Histoire du transformisme (suite) : Darwin et Spencer.
Philosophie : M. Dugas, maître de conférences. — 1° Cours : Pédagogie. Exposé critique des théories de l’éducation : l’éducation négative, — l’éducation formelle, — l’éducation attrayante, etc., et leurs contraires. — 2° Conférences : 1° Histoire des systèmes nécessaires à connaître pour l’intelligence des auteurs inscrits au programme de licence de la faculté ; 2° Explication des auteurs de ce programme et correction des devoirs.
Philosophie : M. E. Thouverez, professeur. — Jeudi, Leçons de psychologie générale. — Vendredi, Histoire de la philosophie, programme d’agrégation. — Samedi, travaux et leçons d’étudiants.
Philosophie sociale : M. C. Bouglé, professeur. — Cours de licence : Psychologie de la volonté. — Pédagogie : J.-J. Rousseau : son influence sur le mouvement des idées morales et pédagogiques. — Conférences d’agrégation : Explication d’un auteur inscrit au programme.