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Oullah Ubeyd, Professor in Konstantinopel : Méthodes pour la recherche de la vérité chez les musulmans.

Parodi D., Professer am lycée Charlemagne, Paris : L’idée d’égalité.

V. d. Pfordten O., Privatdozent an der Universität Strassburg : Konformismus als Erkenntnisart des Normativen.

Poppelreuter Hans, Dr., Direktor a. D., Bonn : Über psychologische und physiologische Hemmung.

Rauh F., Professor an der Sorbonne, Paris : L’idée d’expérience.

Rey Abel, Professor an der Universität Dijon : L’a priori et l’expérience dans les méthodes scientifiques.

Savelli A., Professor D., Genua : Alcuni caratteri della morale.

Schiller F. C. S., Lecturer am Corpus Christi College, Oxford : Der rationalistische Wahrheitsbegriff.

Schmidt Erich, Dr. phil., Oberiehrer am Kgl. Luisengymnasium in Berlin : Schopenhauers Beziehungen zur Mystik.

Schwarz H., Professor an der Universität Halle : Das sittliche Vorziehen.

Somló Félix, Professor der Rechtsphilosophie an der Universität Kolozsvár (Klausenburg), Ungarn : Das Problem der Rechtsphilosophie.

Staudinger F., Professor, Darmstadt : Zur Methodik der ethischen Forschung.

Störring G., Professor an der Universität Zürich : Beitrag zur Lehre vom Bewusstsein der Giltigkeit.

Urban F. M., Professor, Philadelphia : Die psychophysischen Massmethoden.

Vályi Félix, Paris : Die Erkenntniskritik der modernen Naturphilosophie.

Voeste, Dr. phil., Strassburg i. E. : 1. Hegel und seine Bedeutung für die Philosophie der Gegenwart. — 2. Das Wesen der Geschichte und die Bedeutung dieser Disziplin für die systematische Philosophie.

Wahle Richard, Professor an der Universität Czernowitz : Die Auflösung des Subjektivismus.

Windelband W., Professor an der Universität Heidelberg : Über den Begriff des Gesetzes.

Winter Maximilian, Paris : Sur un point de philosophie mathématique : à propos de la théorie des ensembles.

Wolff Karl, Dr., Rechtsanwalt und Dramaturg des konigl. Hoftheaters Karlsruhe : Das Unsterblichkeitsproblem bei Schiller.


LIVRES NOUVEAUX

Identité et réalité, par Em. Meyerson, 1 vol. in-8 de 432 p., Paris, 1908, Alcan. — Les manuels de philosophie enseignent qu’entre le principe des lois et le principe de causalité il y a une intime parenté logique. Pour les uns le principe de causalité n’est qu’une expression équivalente du principe des lois ; pour les autres, c’est l’idée de cause qui est fondamentale, et le principe de légalité est une conséquence du principe de causalité. Dans une critique approfondie des théories de la physique, M. Meyerson s’applique à montrer que les deux principes sont au contraire essentiellement distincts, qu’ils n’ont pas la même origine et qu’ils procèdent de préoccupations différentes. Ni le concept de loi ne renferme celui de cause, ni inversement. La croyance aux lois est la croyance à l’ordre de la nature et elle est indispensable pour que la science réponde à son but d’utilité : prévoir pour pouvoir agir. Le principe des lois domine la science entière ; il est la condition première de la connaissance scientifique ; « jamais un savant digne de ce nom n’a douté que la nature ne soit entièrement soumise, jusque dans ses replis les plus intimes, à la légalité » (p. 7). Il est ainsi le principe positif par excellence. Au point de vue de l’utilité, ce qui justifie la science c’est l’existence des lois. Dans la conquête du monde l’esprit humain n’a qu’une arme, mais elle est infaillible : la possibilité de découvrir Tordre objectif des choses.

Cependant la conception de la légalité ne suffit pas pour édifier la science. La science, contrairement à l’opinion de Comte, n’a point exclusivement pour but la prévision des phénomènes. Elle cherche aussi à les expliquer, à trouver la raison de l’être. C’est à cet « instinct » que correspond le concept de causalité scientifique et ce que l’auteur nomme « l’illusion causale ». La soif de comprendre et de connaître pour connaître est aussi une de nos tendances les plus fondamentales.










Comte— croyait que ce penchant était « uu des moins" impérieux, de notre nature ». Le témoignage des savants contredit l’assertion du fondateur du positivisme. L’histoire des sciences également Le « avoir humain s’est développe d abord sans aucune préoccupation utilitaire ; et de nos jours même la persistance dé a métaphysique atteste, la persistance du besoin de compréhension et d’explication.. i pure. Au fond, le principe de causalité n’est que le principe d’identité appliqué au temps » • Nous le voyons d abord a l’ouvre dans l’élaboration des concepts du sens commun, puis dans celle des conceptions scientifiques ; à vrai dire la science continue le sens commun et ses