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– 12 – tats annoncés méritent grande attention il est aussi l’exposé pénétrant de la méthode à laquelle ces résultats sont dus; il est enfin l’expression ardente et poétique d’une grande passion éducative, servie par une intelligence en possession des données scientifiques, dont la pédagogie, dispose aujourd’hui. L’idée mère de la méthode appliquée dans, les maisons d’enfants Montessori, – véritables maternelles annexées à des. logements ouvriers et gratuitement t ouvertes aux enfants des locataires n’est certes pas nouvelle c’est celle de Rousseau,, celle du libre développement de l’enfant, guidé seulement par l’éducateur. Mais, cette idée se combine chez M1"? Montessori avec celle de l’application à là .direction de l’activité écolière des procédés convenablement appropriés de l’observation psychologique expérimentale. M1I>I! Montessori apporte à l’éducation des enfants normaux l’esprit des méthodes, scientifiquement ingénieuses nées des besoins de l’éducation des anormaux. Elle a puisé son inspiration première dans les travaux de deux médecins français, précurseurs de la pédagogie des anormaux, Itard et Seguirî. A la .Casa, le véritable instructeur de l’enfant, c’est le matériel mis à sa disposition, dont il y lieu,seulement de lui montrer l’usage, et dont les ingénieux dispositifs doivent automatiquement contrôler et redresser les erreurs du petit manipulateur. ainsi les séries de cylindres de rayons. gradués à encastrer dans des évidements correspondant exactement .à la base dé chaque cylindre. Le rôle de la maîtresse, ou plutôt, car ce terme est banni da la Casa, de la directrice, est uniquement d’observer l’enfant et de lui offrir les objets que son développement réclame. Aucune loi d’immobilité ni de silence; point de bancs fixes des tables et chaises très mobiles; aucune contrainte, aucune sanction la directrice a seulement à à indiquer, à chaque occasion, ce qui est bien et ce qui est mal. C’est assez la jouissance- du .progrès que l’enfant doit à sa propre activité, à Jaquelle les aliments convenables sont offerts, suffit à régler cette- activité. Le petit enfant est un être spirituel, et la discipline de liberté s’établit sans aucune peine par l’exercice normal de la liberté. L’attention" la, plus minutieuse est donnée, à .la confection du matériel, à la progression. des exercices éducatifs. Les procédés d’éducation pratique par l’action et par le contact avec la nature (jardinage, soins des animaux), d’éducation tions », pour revenir ensuite à, la traduction du raisonnement mathématiques Nous croyons pouvoir affirmer que, la. véritable direction à suivre est inverse de celle-ci, et qu’au lieu de procéder a priori dans la détermination des lois logiques, il est plus scientifique de les; considérer comme une généralisation des lois mathématiques et de les expliquer de ce point de vue. Peut-être rend-on mieux compte par là des « progrès » réalisés en. Logique comme en toute autre/science. L’Infinito, par Come Guastaixa.. 1 yoL, in-8 de 132 p.. Annuario della Bibliotheca_ iilosofica, vol. Il, Palerme, 1912, – Dans ce fascicule, l’auteur reprend le problème.des antinomies, pour montrer qu’elles_sont réelles: il annonce en outre un prochain travail où il tentera de les résoudre^ Sur le fond même de la question, l’auteur reprend la thèse de Renouvier sur l’impossibilité de l’infini actuel; il s’en écarte pourtant en refusant d’entendre», la loi du nombre comme une catégorie, de la connaissance, antérieure’ à l’expé-" rience. A ses yeux, elle est une donnée; de l’expérience et peut se tirer. des faitsmêmes. La critique des concepts mathématiques l’amène en effet à poser que le réel n’est donné que comme un agrégat fini d’unités distinctes. La force de l’induction est donc limitée au fini, mais;c’est a cette constatation empirique, que doit se borner la philosophie de l’infini; contente d’avoir précisé les conditions;, de la connaissance, elle ne doit pas, à la suite de Renouvier, construire sur la loi du. nombreune métaphysique problématique.; Si Ton ne saurait trop approuver l’auteur d’avoir voulu appliquer ̃ ̃une. méthode positive et prudente dans la., philosophie de l’infini, il convient d’observer qu’un élément important de cette; étude se trouve trop peu développé dans cette première publication, où .manque une critique approfondie de l’usage des concepts d’infinité et de continuité dans la mathématique. jl Les Case dei Bambini, la méthode _dei la pèdtiç/Of/ie scientifique appliquée à V-èducalion (les tout petits, par le Dr Maria,. Montessori. Traduction par M"’c H. Gajlloud. Préface de Pierke Bovet, 1vol. in-12 de xiii-i’Jl p., Neuchâtel, Delachaux,et Niesllé: Paris, Fisctibacher, 1912. – Cette. traduction d’un ouvrage dont la notoriété est grande en Italie et en Amérique, appartient à la Collection d’Actualités Pédagogiques publiée à Genève sous les auspices du jeune Institut J.-J. Rousseau Ce livre est avant tout le compte rendu d’une expérience pédagogique,, suffisamment ample et prolongée, dont les résut