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la Bibliothèque philosophique de Florence, directeur Guido Ferrando. — Il publie les résumés des Conférences et des Cours, ainsi que le bulletin bibliographique annoncé, qui ne nous semble pas d’ailleurs constituer un progrès bien marqué vers le but moral et spirituel à atteindre.

Psiche. — Cette Revue d’études psychologiques, qui a pour chef de rédaction le jeune et actif Dr  R. Assagioli, de Florence, se propose de répandre, sous une forme vive et rapide, auprès des gens cultivés, les notions psychologiques les plus importantes et les plus fécondes en applications pratiques, et de consacrer chaque fascicule de préférence à un seul thème. Le premier numéro (février 1912) contient une bonne étude de F. De Sarlo sur l’Œuvre d’Alfred Binet, et un article de Guido Villa, sur l’Observation intérieure, justifiant la méthode introspective, et qui semble caractériser, en manière de préface, les tendances de la Revue.

La Cultura contemporanea. — Cette Revue est consacrée depuis 1909 à des études de philosophie, d’histoire et science des religions, avec la même tendance largement idéaliste que le Cœnobium, mais, semble-t-il, suivant une méthode plus critique et dans un esprit plus national. — B. Varisco, dans Liberté et Tolérance (février 1912), établit, en opposition au livre bien connu de L. Luzzatti, que la tolérance n’est qu’une mesure politique légitimée par des circonstances toutes relatives, mais qu’en principe on ne doit pas tolérer l’erreur reconnue comme telle ; et le même auteur, a la suite d’une riposte assez vive de L. Luzzatti dans son cours public à Rome, se défend énergiquement à son tour et justifie sa thèse dans Norme et raison (septembre 1912). — G. A. Borgese, qui avait écrit une pénétrante étude critique (La Philosophie de Vico, par B. Croce), et qui s’était vu pour cette hardiesse sévèrement gourmandé par son ancien maître, réfute consciencieusement les reproches de l’auteur offensé, et, tout en exprimant son admiration pour les qualités du grand penseur, lui souhaite de ne pas tourner au pédagogue (Croce et Vico, Croce et les jeunes, mars-avril). — Enfin Angelo Crespi, étudiant L’esprit dans la philosophie de Bergson (juillet-août, octobre et novembre), essaie de bien dégager les analyses et la métaphysique du philosophe français, pour conclure que le bergsonianisme, malgré tous ses mérites, n’a pas bien compris en somme le problème dont il veut être la solution.

Cœnobium. – Cette Revue bien vivante, qui publie un Almanach, des enquêtes, des questionnaires, et qui paraît maintenant chaque mois, continue d’étendre avec succès son action spirituelle et spiritualiste. Dans le domaine proprement philosophique nous pouvons relever : une note de Marcel Hébert sur Henri Bergson et son affirmation de l’existence de Dieu (juin 1912), note qui se termine par des points d’interrogation ; quelques exposés ou discussions d’Angelo Crespi, vraiment trop rapides ; enfin de solides études de Giuseppe Rensi : L’alterità della morale in Kant (décembre 1911), où il est démontré que l’hétéronomie, le dualisme, est un fait constant et nécessaire en morale ; Conoscenza e volontà (octobre 1912), d’où il appert que connaissance et volonté sont une seule et même chose ; L’intellettualismo etico (novembre 1912), établissant que l’identité de la connaissance et de la volonté a été reconnue par les plus grands penseurs : Platon, Bruno, Vico, Rosmini.

La Scuola Cattolica. — La Revue de la Faculte Théologique Pontificale de Milan a publié, dans un esprit assez libéral, une importante série d’études sur Lamennais : La Scuola Lamennesiana, par Giuseppe Piovano (août, septembre, novembre 1911, janvier, février, avril et juin 1912), où la vie et l’œuvre de Lamennais sont présentées avec sympathie et intelligence. À signaler également (novembre 1912) un article de C. Orsenigo : Pour le premier centenaire de la naissance de Frédéric Ozanam.






Coulommiers. — Imp. Paul BRODARD.