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être l’intégration spirituelle du sens héroïque de la vie dans toutes les formes de l’activité humaine, comme d’une valeur qui, en dehors de la finalité et de la causalité mécanique, doit continuellement se créer pour se maintenir » (p. 431).

Nous devons nous borner, parmi beaucoup de bonnes études critiques, à ne citer que quelques-unes : de P. Carabelese, La puissance et l’intuition comme puissance dans l’idéologie rosminienne (février) ; de Franz Weiss, La pensée de J.-B. Vico (avril) ; de M. Losacco, La Philosophie de l’Organisme [de Hans Driesch] (avril).

La Cultura Filosofica. — Cette Revue a eu l’heureuse initiative de publier en décembre 1911, à l’occasion de la mort de Felipe Tocco, une utile série d’études sympathiques sur son œuvre, à savoir : F. Masci, Les « Études kantiennes » ; G. Zuccante, Le professeur Tocco et la Question platonicienne : R. Mondolfo, La Philosophie de G. Bruno et l’interprétation de F. Tocco ; G. Melli, Le professeur ; F. De Sarlo, La signification du néo-criticisme.

À F. De Sarlo, le directeur de la Revue, sont dues aussi de nombreuses études doctrinales, de tenue bien classique quant à la forme et quant au fond, et dont voici les titres : Pour une philosophie de la conscience et de la sensation (février) ; Le fondement du savoir empirique (avril) ; Connaissance et Réalité (juin) ; Les droits de la métaphysique (octobre).

Enfin parmi les études critiques intéressantes nous signalerons : Eustachio Lamanna, Mythe et religion dans les doctrines socio-psychologiques contemporaines (février) ; Giovanni Calò, L’Einfühlung (avril, octobre) ; A. Aliotta, Les nouvelles théories cosmogoniques (juin).

Rivista di Filosofia Neo-Scolastica. — Le directeur de la Revue, Agostino Gemelli, continue ses claires et abondantes expositions de psychologie : L’étude expérimentale de la pensée et de la volonté (février) ; La valeur de l’introspection provoquée (avril) ; Psychopathologie et moralité (juin) ; La psychologie moderne de la pensée d’après O. Külpe (octobre).

Bruno Nardi, dans une série d’articles intitulés : Siger de Brabant dans la Divine Comédie, et les sources de la philosophie de Dante, analyse les conceptions philosophiques de l’Alighieri, et conclut qu’il a certainement subi l’influence de Siger de Brabant et de l’averroïsme, bien qu’il ait tenté une synthèse personnelle.

Emilio Chiochetti commence un exposé objectif de la Philosophie de B. Croce (avril, octobre), pour faciliter l’appréciation et la critique de ce vigoureux et influent système.

Enfin dans une étude intitulée : Le succès d’Henri Bergson (décembre 1911), l’auteur, qui garde l’anonymat et qui est, nous dit-on, un philosophe français, montre que l’originalité de Bergson vient de ce qu’il se trouve être à la fois un mathématicien, un écossais et un mystique ; et, dans un rapide examen des thèses les plus caractéristiques, il s’attache surtout à marquer les limites et les insuffisances du système considéré.

La Critica. — Continuant l’histoire de La Philosophie en Italie depuis 1850, Giovanni Gentile traite rapidement des Néo-thomistes (novembre 1911), parmi lesquels il mentionne avec estime le Napolitain Salvatore Talamo, directeur de la Rivista internazionale di scienze sociali e discipline ausiliarie. Il conclut (p. 440) que « même cet écrivain respectable est dépourvu du véritable esprit philosophique, sans lequel les idées les plus rares ne sauraient former un organisme vivant qui prenne place dans la vie et l’histoire de la pensée. Et l’exemple de ce penseur, fruit le plus remarquable du néo-thomisme italien, sert à confirmer notre jugement sur le caractère philologique de cette école ».

Gentile arrive enfin aux Hégéliens, l’école à ses yeux la plus importante, dont il est, à côté de B. Croce, l’un des principaux représentants actuels. Il montre d’abord, dans une Introduction (janvier 1912), quelle forme particulière a dû prendre l’assimilation de la pensée de Hegel en Italie. « En étudiant dans notre dernière série d’essais le mouvement de pensée provoqué chez nous sous l’influence de Hegel, nous verrons comment l’on est retourné à Gioberti, pour reprendre le problème philosophique tel qu’il le posa, en le dépouillant de ses incohérences et en le prenant pour point de départ de la nouvelle philosophie italienne » (p. 35). Puis, considérant « Les débuts de l’hégelianisme en Italie », il étudie plus ou moins rapidement Mazzoni, Passerini. Galluppi, (mars) ; Colecchi, Cusani (mai) i Ajello, Gatti (juillet), et surtout Augusto Vera (septembre, novembre).

Bolletino Filosofico. – Le Bulletin de la Bibliothèque Philosophique de Florence, résume dans le n° de décembre 1911 l’œuvre déjà accomplie, en regrettant que son action morale n’ait pas été aussi grande qu’on aurait pu l’espérer, et il annonce d’autre part qu’il publiera dorénavant une Bibliographie. Il parait depuis 1912 sous le titre ci-dessus indiqué : Bolletino Filosofico, organe de