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nouvelles tâches, à s’exposer aux fatigues et aux risques de voyages parfois lointains. L’énergie nécessaire, il la puisait dans sa conscience de philosophe et de patriote.

Avec quelle autorité, avec quelle hauteur et quelles ressources d’esprit, avec quel tact, quel charme et quelle élégance il savait, devant l’étranger, parler au nom de la philosophie et au nom de la France ! Ceux-là s’en souviennent qui ont assisté à nos Congrès internationaux ou qui l’ont vu à l’œuvre en Angleterre et aux États-Unis. Ils savent aussi ce qu’il devait alors de réconfort et d’appui à la compagne et à la collaboratrice inséparable de sa vie et de sa pensée, à laquelle il ne croyait pas survivre, à laquelle il n’a guère survécu et qu’il ne nous pardonnerait pas de ne pas associer aujourd’hui au culte de sa mémoire.