Rev. Meta. – T. XV (n« 5-1907)..36
Revue de Année 15
- 1807 Numéro 5
LA PRÉVISION
DANS LÀ THÉORIE DE LA CONNAISSANCE
. Prévision et pragmatisme. 2. Contre les conséquences sceptiques des théories de la connaissance « apparence » et « réalité 3. Cette distinction combattue par Protagoras, est défendue par Socrate dans le Théétète ; il donne pour exemple les jugements sur les choses futures. 4. Importance des observations de Socrate le principe de contradiction applicable seulement aux prévisions. 3. Les prévisions impliquées dans le sens des affirmations. b. Allusions au futur dans les jugements sur l’existence actuelle ; Berkeley et Pikler. ~i. Le futur des mots. Le futur des jugements sur le passé. – 8 Les « témoignages directs » de la conscience. 9. Une objection ce qui -existe» et ce qui n’existe pas dans notre monde psychique. . Si on vouait tenter une classification des questions philosophiques se rapportante la prévision on pourrait’ la baser sur ce fait que, parmi ces questions, les unes naissent de préoccupations d’ordre spécialement moral, tandis que d’autres ont un caractère principalement logique.
Au premier groupe appartiennent par exemple les’questions de ce genre :,estril préférable pour l’homme de prévoir ou de ne pas prévoir les maux à venir, l’illusion est-elle ou n’est-elle pas un élément indispensable du bonheur, est-il mieux pour agir d’avoir ou de n’avoir pas une vision claire de toutes les conséquences de nos actions, etc. ?
Comme type, au contraire, des questions du deuxième groupe on pourrait citer la suivante existe-t-il ou non des facultés spéciales qui permettent à l’homme, ou à certains hommes, de prévoir l’avenir comme par intuition ou par un instinct inné, antérieur à toute expérience ? (Problèmes de la divination, de la prédiction, du prophétisme, dont l’importance a été considérable dans l’antiquité.) Voici une question qui appartient en quelque sorte tant au premier qu’au second de ces deux. groupes y a-t-il des catégories de faits qui échappent complètement à toute prévision, ou bien notre incapacité de prévoir des faits d’un ordre déterminé (actes volon-