Page:Revue de métaphysique et de morale, numéro 4, 1936.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

je vous dirai que je n’ai pas encore pu lire les deux opuscules que vous avez bien voulu m’envoyer, celui sur les principes de Speusippe, et l’autre sur la nature de l’habitude[1], sujets très intéressants sous plus d’un point de vue, mais je sais d’avance que je n’aurai me louer surtout de la méthode progressive ou ascendante que vous paraissez avoir employée dans le dernier, et dont vous connaissez parfaitement tous les ressorts et la portée ; je prévois qu’un jour nous serons d’accord sur les points essentiels de la philosophie, et je vous prie d’en conclure que je verrai toujours avec le plus grand intérêt tout ce que vous voudrez bien me communiquer.

« Lorsque vous voudrez m’adresser quelque chose, afin d’éviter tout retard, je vous invite le faire directement par la poste ou bien par la Légation de Bavière à Paris, qui vous fera parvenir cette lettre. le vous prierai encore de vouloir faire parvenir à son adresse la lettre ci-incluse, c’est une réponse la lettre de Monsieur de Salvandy. Je suis bien certain que c’est à votre bienveillante intervention que je dois ce don précieux des Documents relatifs à l’Histoire de France, que le ministre a mis à ma disposition et que je ne manquerai pas de retirer le plutôt possible.

« Recevez en les expressions de ma profonde reconnaissance et croyez aux assurances de l’amitié sincère et de l’estime tout-à-fait particulière que je ne cesserai de vous vouer. »

Schelling.
  1. Voir plus haut, p. 495, n. 3.