ment dite la conscience disparaît avec l’indépendance, la volonté, l’effort, le moi.
La conscience n’est pas distincte de la pensée (proprement dite) même. Le moi qui s’y affirme n’est distinct de la pensée même que logiquement, abstraitement, dans l’expression. Si nous voulons réellement l’atteindre comme être en soi, nous passons de la conscience à la réflexion. Cet effort vers l’esprit moi est vain : le moi échappe, l’esprit seul, universel, est atteint par le sentiment du nécessaire absolu à la fois subi et subissant, c’est-à-dire de l’unité totale et absolue. Le fond des choses et leur explication n’est pas dans les phénomènes ou objets (nécessaires) ni dans les esprits ou sujets (limités) mais dans l’esprit, ou sujet, absolu et un. La psychologie dans sa source et son fond est la métaphysique même[1].
La psychologie science de l’inconscient considéré comme principe du conscient, ou explication du conscient par l’inconscient.
1. L’inconscient c’est l’élément mental (sensation) sans aucune liaison ; il n’y en a pas ; raison métaphysique : d’où viendrait cette sensation ? D’en dehors de l’univers ; raison psychologique : comment serait-elle dans la pensée ?
2. Le seul inconscient qui existe, c’est ce qui a été agrégé automatiquement, sans pensée au sens strict, par suite sans conscience, et n’ayant pas été d’abord dans la conscience n’est pas susceptible d’y rentrer.
3. Le demi-conscient ou conscient indirect : le représenté (car ce qui n’est pas représenté [prétendus raisonnements] n’est pas du tout dans la conscience), qui, agrégé d’abord par la pensée ou avec accompagnement de la pensée proprement dite, n’est plus actuellement maintenu agrégé que par l’habitude, l’association automatique. Le champ du demi-conscient ou conscient indirect est celui de la pensée devenue habitude. Degrés infinis.
4. Le conscient. Nul degré. C’est la pensée proprement dite innovant avec effort au contact des phénomènes subis.
Au-dessus de la conscience : la réflexion, affranchissement des phénomènes.
- ↑ Voir 19 et 29.