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J.-J. G-OURD. LES TROIS DIALECTIQUES. 28j

An t~< n«îf /r> nfV^t- mio la mni«àlo a roni’îc ’à crin r»/^rV»rfra • trttt’a Ûéplacëe. On sait, en effet, que la morale repris ;à son compte tous les éléments abandonnés par. la science. :lncoordonnés.. théoriqueT ment, ils se sont coordonnés pratiquement. En revanche, ùae nou* velie série d’incoordonnés a apparu. L’objet pratique, c’est-à-dire, le plaisir inhérent à la réaction» volontaire, n’est pasentré impunément dans les arrangements de la dialectique. Et d’abord,’il a étédëpouillé de ce qui l’achève, le ferme, lui permet de’ se suffire au moment où il se produit. Puis, dans laverie elle-même, le véritable plaisir "a. été sacrifié à un plaisir mélangé, rationalisé. Enfin la liberté la été refoulée la liberté, c’est-à-dire cet élément subjectif d’acquiescement qui s’était peu à, peu opposé à l’obje t moral et risquait de se tourner contre lui. Si donc la sphère de l’absolu s’est déplacée, elle ne, s’est pas rétrécie. D’ailleurs, même du côté des incoordônnès théoriques, la reprise de la-dialectique pratique n’a pas été assez profonde. Elle a laissé de l’absolu après elle. Pour entrer dans une nouvelle coordination, les dncoordôhnés théoriques’ ont dû se dépouiller de tout ce qui pouvait offrir de l’analogie avec les incoor* donnés pratiques. ’•’̃"̃ ̃ .>

Mais ne serions-nous pas les victimes d’une illusion en tenant pëup réels les uns et les autres ? ̃ – Assurément non, si le point de départ que nous avons assigné aux précédentes dialectiques est juste. :-= Mais ce point de départ est-il juste ? Ne pourrait^on pas dire que la connaissance adéquate, au lieu de précéder la dialectique, vient après elle ? Que la réalité, avant Te travail de la science, était ’recouverte d’un voile ? Que, de vaines apparences s’étaient substituées £ elle ? Et que la dialectique a eu justement pour résultat de dissiper ces apparences, de soulever ce voile, de nous donner la vérité de’fait jusqu’alors inconnue ou oubliée ? De la, sorte, rien d’ïmportant_ne serait changé à la marche de la dialectique. Seulement elle recevrait une signification toute différente. de celle que nous avons proposée. ’• l Tout. serait bénéfice avec elle. Il. n’y aurait plus lieu de distinguer’ entre la vérité scientifique et la virité de fait. Dans la mesure- où nous ferions avancer nos coordinations, nous nous : rapprocherions de la réalité. Le réelse confôndrait avec l’intelligible, et le réalisme,’ que nous avons jusqu’ici tenu pour une erreur capitale, serait pleî- ; nement justifié. Cette question semble atriver un peu tard.. Mais c’est surtout en ce : iriomënt qu’elle’ prend de r»importance.Ett -plus tM, ; nous n’aurions pu la réêbûdrè-àveclaàiôme décision.’ .Certes, nous- ne. nions pâslqtie ii’hypothèse réaliste tn’ait en :è§