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DELBŒUF. – NOTES SUR LA MÉCANIQUE. 277

force vive dont il était animé au moment dé sa chute sur le plancher ou sur le sol se disperse en ébranlements imprimés à l’air, au plan*cher, au sol, et le plus souvent en déformations permanentes. e- 8. Nous avons supposé jusqu’à présent que le poids tombait d’une certaine hauteur. Ne peut-on pas s’y prendre autrement ? Nullement. Si l’on accroche le poids avec précaution au ressort, il descendra quand même par suite de la tension de celui-ci, et le phénomène des oscillations se manifestera de la même manière, avec moins d’intensité, voilà toute la différence.

On pensera peut-être qu’on pourrait amener préalablement le Tes-, sort à la tension voulue avant de lui accrocher le poids. Pure illusion 1 Le ressort oscillera quand même sous l’action de la force qui le maintient à cette tension. Car cette force, quelle qu’elle soit, agira à la façon d’un poids.

. Il résulte de là qu’il n’y a pas moyen de mettre un levier en un équilibre absolu. Prenons le cas le plus simple, celui du levier à bras égaux. Il faudrait pour cela pouvoir déposer des poids rigoureusement égaux, ad même instant, et avec des vitesses égales. Or cela étant impossible, il en résulte que les poids oscillent sans cesse, et, s’ils ne tombent pas, c’est que le point d’appui n’est pas un point idéal, mais offre une certaine surface, de manière que, en oscillant sur cette surface, les bras, égaux en théorie, deviennent inégaux dans le fait, et même alors l’élasticité de flexion du levier interviendrait. ̃

. Ce que nous avons dit des poids s’applique de tous points aux masses en mouvement. Le jeu de billard nous montre les billes rebondissant sur les bandes, se choquant, se repoussant, et certes si elles étaient, ainsi que les bandes, parfaitement élastiques, et si le drap du billard n’opposait pas une certaine résistance à leur mouvement, une fois poussées, elles ne s’arrêteraient plus. . Les considérations qui précèdent contiennent en germe toute la théorie de la communication du mouvement d’un corps en repos à un corps en mouvement lui-même ou en repos. Notons qu’au fond il n’y a pas de corps en’repos absolu. Mais’rien n’empêche d’en concevoir et d’en admettre par hypothèse.

La pesanteur.. pesanieur.`.

. Nous avons vu qu’il faut un certain effort D pour élever un poids donné P à une hauteur H. Mais si, quand il est à cette hauteur.,