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212 REVUE DE MÉTAPHYSIQUE ET DE MORALE.

travaux successifs prennent donc chacun toujours le même temps, et un cadran en enregistre la suite et le nombre.

bis. Il suit aussi du même principe que si, pendant que le poids 

monte d’un mouvement uniforme, on ajoute a l’énergie une autre énergie, soit, pour fixer les idées, une énergie égale, double ou triple, la vitesse du poids augmentera d’autant ; elle sera, par exemple, doublée, triplée ou quadruplée.

Le levier.

. Nous avons vu (A) que dans l’évaluation du travail les facteurs P et H sont mis sur le même pied, et aussi (B) que les facteurs énergie S et temps T, étaient également mis sur le même pied. Le levier est une machine qui a précisément pour but de remplacer au besoin le poids par la hauteur (chemin parcouru) et réciproquement, ou bien l’énergie par le temps et réciproquement. Il consiste essentiellement en une barre B B’ censée être absolub a r

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ment rigide et que nous supposerons droite, pouvant, basculer sur un point d’appui A censé être absolument inébranlable, et qui, étant elle-même sans poids, peut recevoir des poids à ses deux extrémités tels que P et P’. Les deux portions de la barre situées de part et d’autre du point d’appui s’appellent léseras du levier. . Principe. Si, le levier reposant par son milieu sur le point d’appui, on attache à ses deux extrémités deux poids égaux, le levier ne bougera pas, en d’autres termes il restera en équilibre. Car il n’y a pas de raison pour que l’un des poids monte plutôt que l’autre 28. Si au lieu du poids P’on suppose qu’un homme, ou en général un être animé, exerce en B un effort qui maintienne le poids P’ cet effort sera exactement équivalent au, poids Pet par conséquent au poids P’. 29. On donne à l’effort exercé sur L’une des extrémités du levier le nom de puissance, au poids qui se trouve à l’autre extrémité le nom de résistance. Mais ces deux noms sont interversibles, puisque la puis- . La poulie, dont il a été parlé plus haut, n’est qu’une modification de cette espèce de levier.