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le, faisons plus ou moins vite, ’c’est-à-dire que nous parcourons un plus ou, moins grand espace dans le même temps. Nous remarquons aussi que quand nous voulons mouvoir, le mobile présente une certaine résistance, et qu’il présente aussi une semblable résistance quand nous voulons l’arrêter dans son mouvement. Nous trouvons s donc en nous les idées de mouvement et de repos, de puissance et de résistance, de vitesse, de chemin parcouru et de temps. Ces idées nous sont fournies en partie parle sens musculaire, qui nous avertit de nos efforts et de nos déplacements ainsi que des contre-efforts des objets que nous cherchons à déplacer ; et en partie aussi par la mémoire, qui nous permet de retenir les situations passées pour les comparer aux présentes, et qui par là nous fait distinguer le présent du passé et entrevoir un avenir qui deviendra présent, puis passé â. son tour.
Ces données intimes, que chacun constate en lui-même, aussi bien qu’il y constate des sentiments de faim ou de soif, de plaisir ou de peine, deviennent l’objet de, la science du jour où l’on a a inventé. un moyen de les mesurer, c’est-à-dire de les réduire en nombres. En d’autres termes, il s’agit,d’inventer une unité de puissance, une unité d’espace, une unité de vitesse, etc. C’est par là qu’il faut commencer, et c’est ce qu’on n’a pas encore fait. J’ouvre le premier traité venu de mécanique et qu’est-ce que j’y lis ? . Deux sens, la vue et le tact, nous fournissent l’idée du mouve-, ment. Au fond, c’est le sens musculaire seul qui nous la fournit, puisque c’est grâce h lui que nous sommes informés des mouvements que fait l’œil ou la main ou le corps pour suivre un mobile, ou des mouvements du mobile lui-même lorsqu’il se promène sur notre peau.
. Dans le mouvement nous distinguons sa direction et sa vitesse, La direction du mouvement le caractérise au point de vue de l’espace et est, à proprement parler, l’objet de la géométrie. Sa vitesse le caractérise au point de vue du temps et est exclusivement du domaine de la mécanique.
. Le mouvement est généralement vu comme un effet qui a une cause.
