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L. cobturat. Sur l’hypothèse des atomes. •̃23’7 i nlt1~ ln rirnit i-1p. ~()n¡ :inprA1" 7· ia ~pn~~ti{)n {),mYY1~ nr.f,<.o"o"t il n’a plus le droit de considérer la sensation comme provenant du «dehors » extérieure à l’entendement, rien ne prouve qu’elle ait une origine extérieure à la conscience même.

Mais, nous objectera-t-on, attribuer la sensation à la sensibilité, c’est avouer par là même qu’elle nous vient du dehors, qu’elle- n’est que l’impression que nous recevons des choses car qui dit sensibilité, selon Kant, dit réceptivité. – C’est précisément là. que gît la pétition de principe de ce que-nous avons une faculté de connaître hétérogène à l’entendement, il ne résulte pas que cette faculté soit purement réceptive et n’ait aucune spontanéité c’est l’entendement qui reçoit ses matériaux de la sensibilité, mais on ne sait pas si la sensibilité reçoit à son tour ses données du dehors ; de sorte que c’est bien plutôt l’entendement qui mériterait le nom de réceptivité. – Dira-t-on que nous n’avons pas conscience de nous donner nos sensations ? Mais nous n’avons pas non plus conscience de nous donner nos concepts et nos jprincipesa priori, qui sont pourtant dus à la spontanéité de notre entendement. En revanche, nous nous donnons bien des images et bien.des fictions qui appartiennent au domaine de la sensibilité. On arguëra enfin du caractère inévitable de nos sensations, qui s’imposent à. nous sans que nous puissions le plus souvent les prévoir ni les modifier ; il semble bien qu’elles nous viennent d’une puissance étrangère dont nous ne pouvons nous affranchir. Mais c’est encore là, semble-t-il, une illusion est-ce que nous sommes davantage maîtres des affections qui viennent de nous ? Nos émotions, nos désirs, nos passions, nos goûts, et même nos jugements, ne s’imposent-ils pas à nous avec une force contraignantèltet inéluctable, sans que pour cela nous nous croyions en droit de les attribuer à une influence étrangère, à l’action mystérieuse des choses eh soi2 Lors .donc qu’on vient nous dire de la sensation que « rien n’est en nous d’une part si peu dépendant de nous, et n’apparaît d’autre part sous une si complète, sous une’si immédiate dépendance des choses (p. 263) », nous ne pouvons voir dans cet argument qu’une forme subtile et raffinée de Varçjument.um baculinum.

Au surplus, comment sait-on que les sensations sont sous la dépendance des choses" ? Ce que nous savons et ce qu’il faut dire, c’est qu’elles dépendent des objets d’expérience, en ce sens que lorsqu’un objet se trouve en notre présence, nous ne pouvons nous empêcher d’en recevoir telles impressions déterminées. Mais il