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mababapapakala. Les cris neutres abondent toujours d’ailleuss ; relevé bölö, béleu bellu, bolo, Le 8 novembre, il a eu sa e dent, l’incisive inférieure latérale gauche. Le 13, pour l’anniversaire de sa naissance, il mesure 0m77, sa main a 0.085, son poignet 0.125 de tour, sa tête a 0.48 de tour, l’indice céphalique est 0.82 (119 sur 136) ; son poids est de 11000 gr., soit environ 10750 net.

Depuis le mois d’octobre, il se traîne à terre ; il ne rampe pas et ne marche pas à quatre pattes, mais reste assis sur son séant et avance en s’appuyant successivement de chaque côté et en projetant en avant l’autre partie du corps : il reste toujours sur son séant. À la fin de décembre, il commence à marcher soutenu. Il imite les gestes ; il offre des objets ; il montre de la main ce qu’il désire ; il ôte les clefs des serrures et les remet ; il prend mon lorgnon et le porte à son œil ; il me décoiffe puis me remet sur la tête la coiffure qu’il en avait ôtée. Il comprend certains mots, car, lorsqu’on parle de l’oiseau, il tourne la tête pour chercher la cage.

En janvier 1895, il commence à se dresser seul, à s’asseoir sur un tabouret, à marcher en s’appuyant d’une chaise à une autre. Le 23 janvier, il a parcouru seul, sans soutien, une distance d’environ sept à huit mètres, de sa chambre à la salle à manger ; arrivé là, il a eu peur, s’est arrêté, à crié et serait tombé si l’on n’était venu à son secours. Son langage se développe ; il désigne de l’index les objets qu’il désire en disant mámă. Ses cris sont nuancés : doux, forts, vifs, aigus, graves, chantants ; on y distingue dadéda (dominant), lléllé, gid’i, mámmă. Quand il parle, la salivation est