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à quelque chose comme notre adverbe « encore ».

En septembre, il pesait (le 13) 9850 grammes. Depuis quelque temps, on lui fait les « marionnettes » ; il répond en battant des mains ; il applaudit quand on dit : « bravo ! » ; il reconnait certainement des raisins et des poires. Il répète les da et ba qu’on lui dit. On cherche à lui apprendre à répondre au cri : « coucou ! » par le classique : « ah ! le voilà ! » : il arrive à dire nettement : awaa, et répond toujours ainsi au cri « coucou ! ». Son vocabulaire se résume en da, baba, ma, uu, brbrbr.

Le 7 octobre, il a eu sa 7e dent, l’incisive inférieure latérale droite. Le 10, prenant un sifflet il le tend pour qu’on en siffle. On commence à le sevrer le 11. Le 13, à onze mois juste, il pèse 10300 avec ses vêtements, soit environ 10 kilos net. Le 22, il mesure 0m76 ; son tour de tête est 0.48 ; son tour du poignet, 0.13, et sa main a 0.11 de long. On note les « phrases » suivantes : 11, papa (très bas, avec p incertain), bablö, ktkt... ; 12, pik ; 16, tataté ; 85, tyakya... papa... mama (avec une vague nasalisation finale) ; le 19 et le 20, j’ai recueilli les deux séries de sons : kakagagalélévrrr… kö !... qak... pa... k’a (k mouillé) et kakagagagak... kwa… qua... ghr (gutturale grasseyée, la bouche ouverte). Les syllabes gölögölö expriment certainement la satisfaction.

Pendant les deux mois suivants, il semble v avoir un progrès réel dans l’application des cris à un sentiment : lélé indiquant tantôt le contentement, tantôt la plainte ou le désir ; la douleur est exprimée par dada ; le besoin, la contrariété par mama ou mama-