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main était de 0m07, et la circonférence de son poignet 0m105. Son indice céphalique était 0,87 (d. t. 118, d. a. p. 134).

Sa première dent, l’incisive inférieure gauche, sortit le 2 mai 1894 ; la deuxième, incisive inférieure droite, parut le 18 mai. Ce fut le 19 mai qu’il tendit les bras à sa mère pour la première fois. Le 11 juin, il prit son biberon à deux mains. Il était nourri en effet, partie au sein, partie au biberon, avec du lait stérilisé par le procédé Budin.

Au point de vue héréditaire, les antécédents étaient généralement bons : on ne peut signaler de maladies organiques du côté paternel ni du côté maternel. Les ascendants, de part et d’autre, ont vécu en général longtemps et dans de bonnes conditions. Les seuls défauts qu’on puisse signaler sont la myopie du père et du grand-père paternel.

Pendant les six premiers mois, le langage de l’enfant ne s’est naturellement composé que de cris plus ou moins articulés et distincts, où dominait presque exclusivement la voyelle a. Vers le 6e mois, le son é fait son apparition et on a pu relever, dans les balbutiements, les articulations et groupements suivants : néné, aï aï aï, , e, , a. Dans le courant du 7e mois, on a observé un son guttural rauque qu’on peut transcrire gö (gue). Le 25 mai, il a dit nettement bébé ; le 30, gigi (guigui) ; le 1er juin, ayö (ayeu) ; sans que ces syllabes paraissent, d’ailleurs, avoir une signification consciente. Nous avons noté, depuis, les combinaisons ci-après : 6 juin, a, ä, é, è, ö, , gi, ayö ; du 6 au 8, , blü, , blö, , apé, apü ; le 8,