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mat-ra-sa et pour neuf : tsa-mat-ra-anle. Soit, dans huit : tsa-mat, un de la paire, soit cinq, plus ra-sas, composé de ra, un et de sas, trois isolé, en feloup- temmé. Dans neuf la composition est la même, sauf que, à sas, trois, et substitué anlé, forme isolée de quatre, en feloup-temmé.

Ainsi, dans ce dialecte, huit est exprimé par cinq, une (fois) trois soit : cinq et une fois trois et neuf par : cinq, une (fois) quatre, cinq et une fois quatre, la valeur « un » rendue par ra, égalant tra de tra-mat.

Or, neuf basque est composé de :

1o bede, paire, égalant beta et mat, paire, du feloup- sérère et du feloup-temmé ;

2o ra, un (une fois), égalant ra, une (fois) du feloup- temmé, dans huit et neuf ;

3o tsi, un, égalant tsa, un ou une, du feloup-temmé dans tsa-mat, où tsa signifie « une « (main) de la paire : mat.

Tout compte fait, neuf basque est donc constitué par : paire, une, un. Soit : d’une paire (de dix) a ôté un. C’est le procédé de la soustraction un de dix.

Dix du feloup-temmé est : tso-fat, une (tso) paire (fat) cette dernière forme égalant beta, paire, du feloup-sérère et mat, paire, du feloup-temmé, dans cinq. Une fois de plus, on voit que tsi, finale de neuf basque, vaut bien « un », puisque tso, dans dix du feloup-temmé, veut dire « une ».

Dix

Est, en basque : ha-mar.