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tème bantou, pour constituer neuf : l’addition quatre et cinq ; la soustraction un de dix.

Dix est toujours représenté, notons-le, par une forme de deux, pour : deux mains, en raison du comput sur les doigts.

Bien rarement la forme pour dix, contenue dans neuf, est identique à celle de dix isolé, sans doute en vue de différencier neuf de dix, dans la prononciation.

Rapprochons les éléments constitutifs de neuf, en basque, des particules employées, en feloup, pour la formation des expressions numérales. Nous avons déjà vu que le feloup présente des affinités spéciales avec les numératifs basques.

Le cinq feloup est composé de une des deux, sous- entendu : main.

On rencontre donc, dans cinq feloup, l’élément deux et l’élément un.

Le feloup-sérère a, pour cinq : beta-k, soit beta, deux et k, une. Des deux, (de la paire), une. Cette forme beta, pour deux, ne diffère de celle bi-ga, deux du basque, que par la mutation en t du g, pour k, de bi-ga. La mutation de k en t est trop fréquente pour qu’il soit besoin d’insister. Il est évident que be-ta, deux du feloup-sérère, est l’équivalence absolue de bi-ga, deux basque.

Le feloup-temmé a, pour cinq : tsa-mat et tra-mat. Ici l’on a tsa et tra, un et mat, égalant beta du feloup- sérère, pour paire. Cinq est donc, encore ici, rendu par : une (main) de la paire, étant observé que la valeur un est exprimée par tra et tsa.

Toujours en feloup-temmé, on a, pour huit : tsa-