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e-yi, en relation avec be-ji, bantou, avec en-jo de l’egba-akkra, comme avec e-"-yi de l’egba-yebu ;

3o La forme de deux avec finale en « s », comme dans sa-s-(pi), sept basque, a pour équivalences celle zi de l’egba-yoruba, celle si de mo-si, un bantou. Rappelons, à ce propos, que la constitution de « un » et celle de « deux » est identiquement la même dans le groupe bantou ;

4o La forme de deux avec finale en « r », comme dans so-r de so-r-(tsi), huit basque, est donnée par go-r, ki-ri, fi-ri et be-ri, aspects relevés dans l’échelle ci-dessus. Au surplus, pour cinq, en bantou, existe une forme so-ru, identique à so-r de deux dans huit basque. Or, cinq est constitué, rappelons-le, au moyen des mêmes éléments que un et que deux.

Il semble ainsi démontré que se-i, sa-s et so-r, bi- syllabes rencontrées comme débuts de six, sept et huit en basque, ont bien la valeur deux.

Pour en revenir spécialement à se-i, six en basque, on remarquera que ce vocable exprime seulement la valeur deux, soit deuxième main, de la deuxième main.

La réduction de six à un simple élément deux, pour vouloir dire un doigt de deuxième main ou bien encore : sur la deuxième main, est fréquente dans les parlers africains, notamment dans ceux mandés, très proches parents du groupe bantou.

Ainsi l’on a, en mandé propre, pour six, (quand l’une des formes de deux mandé est fe-ra), la forme wo-ro équivalence directe de fe-ra.

Pour sept, le mandé propre a vo-ron-wu-la, soit