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Traité de grammaire syriaque, par Rubens Duval, 1 vol. in-8o. — Paris, Wieweg, 1881, xl et 446 p. 

Depuis M. Quatremère, les études syriaques n’ont pas été jusqu’ici très en faveur en France. En dehors des savantes publications de l’abbé Martin et du catalogue des manuscrits de la Bibliothèque nationale dressé par M. Zotenberg, on peut dire qu’il n’existe presque rien sur cette branche de la littérature sémitique. Ce sont l’Allemagne, la Hollande, l’Angleterre qui ont fourni les plus belles publications sur l’araméen chrétien. L’annonce d’une grammaire syriaque composée par un savant français est donc, pour notre pays, un événement qu’il convient de saluer avec reconnaissance.

Disons tout d’abord que l’œuvre est remarquable ; toutes les questions ardues de la grammaire syriaque y sont traitées d’une manière complète. Pour en rendre compte, il faudrait une analyse presque page à page. Nous nous contenterons de quelques remarques générales.

Un historique de l’écriture, de l’invention des points et signes-voyelles, diacritiques ou d’accentuation, et l’exposé de la phonétique forment le livre premier. Le livre second contient le pronom, le verbe, le substantif et les règles de la dérivation. La syntaxe tient tout le livre troisième et est traitée avec un luxe d’exemples qui prouvent de nombreuses recherches. Enfin l’ouvrage se termine par un glossaire des principaux termes techniques que l’on trouve dans les auteurs indigènes, et par un index d’environ huit cents mots expliqués dans le corps de l’ouvrage.