Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 13.djvu/60

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 50 —

la grammaire, la lecture des manuscrits sur papier et sur ôles (feuilles de palmier), la traduction de documents administratifs et officiels d’une part, et de textes poétiques faciles de l’autre ; — la troisième année comprendra l’étude de la prosodie, de la composition, de la grammaire historique, et la lecture des poèmes épiques les plus anciens. Mon intention n’est point de distinguer la langue vulgaire et le dialecte littéral au point de leur consacrer des leçons distinctes. C’est, à mon sens, une grave erreur de méthode que de vouloir séparer la pratique de la théorie. Le raisonnement doit toujours aider la mémoire, et je crois que les formes du langage courant seront toujours mieux fixées dans l’esprit si l’on connaît les formes correctes d’où elles dérivent, si l’on se rend compte de la raison d’être de cette dérivation.

En attendant que j’aie pu faire paraître le Manuel que je prépare, conformément aux dispositions de l’article 4 de la loi du germinal an III, et qui comprendra trois parties : grammaire, chrestomathie et vocabulaire ; en attendant que j’aie pu remettre en ordre mes anciennes notes de l’Inde délaissées depuis 1860, vous pourrez consulter avec fruit les diverses grammaires publiées jusqu’à ce jour. Je ne parle pas de l’esquisse grammaticale de Balde (Naauwkeurige beschryvinge van Malabar en Choromandel, Amsterdam, 1672, in-fol., p. 191 à 198) en hollandais ou en allemand (Beschreibung der ost-Indischen kusten Malabar und Coramandel, Amsterdam, 1672, in-fol., p. 186-192), reproduite en anglais dans la collection de Churchill (Collection of travels, etc., Londres, 1732, t. III, p. 594-598), ni des notes d’Adrien Reland, en latin (H. Relandi dissertationum partes tres, Utrecht, 1706, t. III, ch. xi, p. 86-