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redevable de cette immunité au respect inspiré par la planète en question et à son influence conservatrice.

Au dire des païens, la Kaabah aurait même été l’un des sept temples placés sous l’invocation de planètes. Les autres se trouvaient dans l’Inde, en Perse, dans le Yémen. Quant au septième et dernier, il avait été bâti aux extrémités de la Chine, par un descendant au quatrième degré de Noé, ou, suivant d’autres, par un roi turc, qui le partagea en sept étages éclairés chacun par sept grandes fenêtres, en face de chacune desquelles se trouvait une idole représentant l’une des sept planètes. Elle était formée de gemmes sur lesquelles les planètes étaient censées agir, telles que rubis, cornalines, émeraudes, et cela précisément d’après la différence de leurs couleurs. Un autre temple, dont nous n’avons pas à décrire ici toutes les merveilles, aurait été également situé aux confins de la Chine. Il était de forme circulaire, entouré de sept portes et surmonté d’un dôme heptagone. Nous découvrons sans peine en lui, comme dans tous les édifices précédents, une réminiscence des vieux Ziggurat de la Chaldée.

H. De Charencey.
(À continuer.)