nous pourrions conclure de cette façon de comprendre les choses qu’à Babylone, lorsque l’on avait quelque grâce, quelque manifestation extérieure de puissance à réclamer d’un génie planétaire, on avait recours au système sexagésimal. S’agissait-il simplement de présages à tirer, le comput résultant de la division du jour en 24 heures devait évidemment obtenir la préférence. Ajoutons, au reste, que si l’ordre de classement des planètes dont nous venons de parler était celui qu’avaient adopté les tireurs d’horoscopes et devins de la Chaldée, il ne paraît pas avoir été le seul auquel aient eu recours, soit les sages babyloniens, soit leurs élèves et successeurs. Il en existait d’autres dont l’origine semble assez obscure, et qui accusent sans doute l’influence d’écoles ou même de cultes différents. On en pourra juger par le tableau suivant[1] :
ORDRE ASSIGNÉ AUX PLANÈTES DANS LEUR CORRÉLATION AVEC LES JOURS DE LA SEMAINE. | |||
D’après les tablettes assyriennes. | D’après les astrologues chaldéens, pythagoriciens et modernes. |
D’après Diodore de Sicile. |
D’après les initiés mithriaques, hébreux, chrétiens et musulmans. |
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Lune. |
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Soleil. |
- ↑ M. Fr. Lenormant, Commentaire sur Bérose, frag. xvii, p. 370. — Brandis, loc. cit., p. 261 et suiv.