Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 11.djvu/119

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 121 —

mère ou jour légal se trouvait partagé en vingt-quatre heures. C’est le mode de comput qui fut, plus tard, adopté par les Grecs, et dont, à leur exemple, nous continuons aujourd’hui encore à faire usage. Tantôt on avait recours à une période fictive et, sans doute, purement astrologique, de soixante heures. Elle était basée sur les principes de calcul sexagésimal si fort en honneur à Babylone, et que nous avons conservé pour nos divisions du cercle et de la sphère[1].

Si, pour tirer l’horoscope, on avait recours à la division en vingt-quatre heures, il fallait prendre la série planétaire à rebours, c’est-à-dire commencer par l’astre le plus lointain (Saturne) et la finir par le plus proche (la Lune). Au contraire, dans le cas où on employait le calcul sexagésimal, l’astrologue débutait par la planète la plus rapprochée (la Lune), pour terminer par Saturne. Le tableau suivant indique de quel astre dépendait chaque jour de la semaine, d’après l’une et l’autre méthode :


D’après le comput en 24 heures. D’après le comput sexagésimal.
1re heure (1er jour). Saturne. Samedi. 1re heure (1er jour). Lune. Samedi.
25e heure (1re du 2e j.). Soleil. Dimanche. 61e heure (1re du 2e j.). Mercure. Dimanche.
49e heure (1re du 3e jour). Lune. Lundi. 121e heure (1re du 3e jour). Vénus. Lundi.
73e heure (1re du 4e jour). Mars. Mardi. 181e heure (1re du 4e jour). Soleil. Mardi.
97e heure (1re du 5e jour). Mercure. Mercredi. 241e heure (1re du 5e jour). Mars. Mercredi.
131e heure (1re du 6e jour). Jupiter. Jeudi. 301e heure (1re du 6e jour). Jupiter. Jeudi.
155e heure (1re du 7e jour). Vénus. Vendredi. 361e heure (1re du 7e jour). Saturne. Vendredi.

Dans le comput en vingt-quatre heures, évidemment, chacune de ces dernières devait correspondre à l’une des

  1. M. F. Lenormant, Essai de commentaire, etc., de Bérose, fragment ix, p. 187 et suiv., Paris, 1871. — M. l’abbé Chevalier, Réponse à l’examen d’un système de chronologie biblique, p. 335 et suiv. du n° de novembre 1876 des Annales de philosophie chrétienne.