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DUEL.


Ni otaua, ni otā ; ni ataua, ni atā, des choses pour toi et moi.
Ni omaua, ni omā ; ni amaua, ni amā, des choses pour lui et moi.
Ni okoulua, ni okulu ; ni akoulua, ni akulu, des choses pour vous deux.
Ni olaua, ni olā ; ni alāua, ni alā, des choses pour eux deux.
Ni otatou, ni otou ; ni atatou, ni atou, des choses pour vous autres et moi.
Ni omatou, ni omotou ; ni amatou, ni amotou, des choses pour eux et moi.
Ni okoutou, ni okotou ; ni akoutou, ni akotou, des choses pour vous autres.
Ni olatou, ni olotou ; ni alatou, ni alotou, des choses pour eux.


Remarque. — On trouve encore, dans la langue futunienne, une sorte d’adjectif indéfini négatif qui veut toujours être précédé de la négation leai ; aussi on ne l’emploie que dans ce sens. Ex. : leai noku pulpula, je n’ai pas de semence ; leai naku sele, je n’ai pas de couteau ; leai noku kofu, je n’ai pas de blouse ou chemise. Ces adjectifs sont les précédents qui se forment des génitifs oku, aku ; ou, au ; ona, ana, et de la particule ni avec élision de la voyelle i. Quoi qu’il en soit, pour avoir ces adjectifs, on n’a qu’à substituer la lettre n à la lettre s dans les adjectifs soku, saku. On n’en voit d’exemples que pour le singulier, et encore assez rarement : nomāua, nolāua, nolā, etc., pour ni omaua, ni olaua, ni ola.

Grézel

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(A continuer.)