Page:Revue de linguistique et de philologie comparée, tome 10.djvu/338

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

actifs : kua fano a tagata, les hommes sont partis. Quand la particule ko accompagne le sujet du verbe, ce sujet se place toujours avant le verbe. Ex. : ko le tagata kua ano ; le sens de cette phrase est : « il est parti un homme » ; c’est l’homme, un homme qui est parti.

La particule a, dans la langue futunienne, a à peu près le même sens que le ia de Wallis ; seulement son usage est plus restreint. Pour les noms, on ne l’emploierait : 1° qu’au nominatif singulier des noms propres principalement ; 2° au nominatif des noms communs de deux syllabes seulement ; 3° au nominatif et à l’accusatif pluriels des noms communs, mais jamais à l’accusatif singulier.

Pour les pronoms, ce monosyllabe ne se placerait que devant celui de la deuxième et troisième personne, comme on le verra en son lieu.

Exemples sur l’emploi de la particule a : Na mauli fefeaki a Noe i le lomaki ? Comment Noé a-t-il été sauvé du déluge ? — E mamae loku a lima, ma main me fait mal, ou : je souffre de la main. — Ke koutou ulufaki matou, ke motou tonu i le aso o lomatou a mate, vous autres, priez pour nous, afin que nous soyons justes au jour de notre mort. — E to a ua, la pluie tombe (en parlant de plusieurs grains qui se succèdent continuellement ) ; mais s’il n’y avait qu’un nuage, il faudrait dire : e to le ua. — Na fefeaki a tagata o le kutuga-na i le sili lolatou kauga, qu’ont fait les hommes de cette parenté après leurs travaux ? — Kofea a fatu, où sont les pierres ? — Fatu a (quœ), quelles pierres ? — A fatu na kau tae i leia les pierres que j’avais réunies là. — Na ave e tagata e eti à i gakola, les hommes qui font le mur là-bas les ont emportées. — Na tuku i le aleka a fatu o