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Déclinaison des noms communs au pluriel par le moyen des mots collectifs.


N. E le u tagata, e le kau tagata, e le potoi tagata, les hommes.
G. O, a le u tagata, le kau tagata, le potoi tagata, des hommes.
D. ki le u tagata, le kau tagata, le potoi tagata, aux hommes.
Ac. le u tagata, le kau tagata, le potoi tagata, les hommes.
V. ei, ko u tagata, kau tagata, potoi tagata, ô hommes.
Ab. i le u tagata, le kau tagata, le potoi tagata, des hommes.

Il faut observer que le pluriel obtenu de ces deux manières, c’est-à-dire en retranchant l'article le, ou en y ajoutant un mot collectif, ne désigne qu’une pluralité déterminée ; ainsi fakapuli a manu, le u manu, le kau manu « détruire les animaux », s’entend de certains animaux dont il est question par le contenu de la conversation, mais non pas des animaux en général. Pour exprimer la totalité ou la généralité indéterminée, on est obligé d’ajouter les mots tous, divers ou autres semblables.

Remarques sur chaque cas de la déclinaison des noms communs.

Nominatif. — Les signes du nominatif ou sujet sont ordinairement e et quelquefois ko et a. Ils ne s’emploient pas indifféremment.

E se met devant les sujets des verbes actifs, et quelquefois devant les sujets de certains verbes passifs ou autres qui suivent la voix active. Ex. : kua ave le pusa e le tagata, l’homme a emporté la caisse ; kua tukuna au e le matua, le vieux m’a mis de côté.

A et ko se placent devant les sujets des verbes non