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De l’article indéfini comme du défini se forme une espèce d’adjectif et de pronom possessif très-usités dans la langue : soku, saku et sooku, saaku, pour se oku, se aku ; ni oku, ni aku pour le pluriel, « quelque de moi, pour moi ».

DU NOM.

Il y a deux espèces de noms : le nom commun et le nom propre.

I. Du nom commun. — Il n’a pas de genre, mais il a les deux nombres, et il se décline par le moyen de particules comme il suit :

singulier.
N. E, ko (a), le tagata, l’homme.
G. O, a, le tagata, de l’homme.
D. ki le tagata, à l’homme.
Acc. le tagata, l’homme.
V. ei, ko, tagata, ô homme.
Abl. i le tagata, de l’homme.
pluriel.
N. E, ko, a, tagata, les hommes.
G. O, a, tagata, des hommes.
D. ki tagata, aux hommes.
Acc. a tagata ou tagata, les hommes.
V. ei, ko, tagata, ô hommes.
Abl. i tagata, des hommes.

Pour le pluriel, on retranche l’article le dans tous les cas. On a alors une sorte de pluriel, car il y a une autre manière de l’exprimer : c’est de conserver l’article le et y joindre les particules u, kau, potoi, et autres qui renferment une idée de collection, de troupe ou toute autre qui indique le pluriel, Ex. : le u tagata, le kau tagata, le potoi tagata, les hommes. Les mots « tous, plusieurs, quelques », dispensent des signes du pluriel.