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U se prononce toujours comme la diphtongue française « ou ».

G a toujours le son dur, même avec e et i ; ainsi ge, gi, se prononce comme si c’était écrit gue, gui. De plus, le g se prononce toujours nasalement, comme s’il était précédé d’un n, ce qui a lieu même lorsque le g est initial. Ainsi aga, agi, ga, se prononcent comme si c’était écrit anga, angui, nga. Cependant il ne faut pas prononcer séparément n et g, mais confondre les deux lettres par un certain son nasal que la pratique seule peut apprendre.

L, dans le dictionnaire et les imprimés, remplit quelquefois la fonction de r, outre sa signification propre. Dans la conversation des naturels on entend souvent le son de r bien distinctement, mais on peut le remplacer par le son de l, et être également compris ; ce qui a fait que, pour plus de simplicité, on n’a admis qu’un seul caractère dans l’alphabet futunien, savoir l, auquel l’habitude apprendra à donner le son de r lorsqu’il faudra.

S a toujours le son dur, même entre deux voyelles ; jamais elle n’a celui de z. C’est par s qu’on remplace le j ; ainsi Jesu se prononce Sesu.

7° Le t, placé devant i, a une prononciation sifflante ; on le prononce comme s’il était écrit tsi.

8° Jamais on n’emploie deux voyelles pour former un seul son, mais chaque son est figuré par une voyelle seule, ou par une consonne et une voyelle. Ainsi le mot mai se prononce presque comme s’il y avait un tréma sur ï.

9° Il n’y a jamais deux consonnes de suite dans le même mot, et tous les mots finissent toujours par une