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précédente strophe dans puro-hita. Le lat. pristinus, dont je me suis servi plus haut, appartient également à la famille de PARA pour APARA.

ṛṣibhir, instrumental pluriel de ṛṣi, connu en France sous la forme déplorable, comme prononciation, de Richi !! ṛṣi, le voyant, le prophète, formé par le verbe ṛṣ, de ṛkṣ, voir, vient d’un RG, forme secondaire de R, briller, luire, brûler.

Iḍyo, euphoniquement, pour îḍyas, -yâ -yam, part. pass. fut. du verbe îḍ chanter, cfr. îḷe dans la première strophe.

Nûtanair, instrum. plur. de nûtana, pour anûtana, de ANU, après, d’après, suivant. En grec, ανα. ANU a donné anava, postérieur, nouveau ; en grec νέϝος ; en lat. novus ; en all. neu ; en russe, novo.

Sa, pronom de la 3e personne.

Eha, composé de â+iha pour ad+idha.

Vakṣati, 3e pers. sing. subjonctif aoriste du verbe vah, conduire, et, avec â, amener, cfr. le lat. vehere, Rosen identifie vakṣati à un futur, vakṣyati, ce qui n’est pas possible. Le scholiaste hindou suppose que c’est un ancien optatif vakṣat ; cette opinion, fort douteuse du reste, a sa raison d’être dans le sens gens général du texte.

3. — Agninâ rayim açnavat poṣam eva divé-dive | yaçasam vîravattamam[1].

Analyse, etc.

Rayim, acc. sing. de rayi, le bien, la richesse, d’un verbe RA, forme secondaire de R, tenir, posséder. Le latin possède dans res le mot frère de rayi.

Açnavat, 3e pers. sing. du subj. de l’aoriste du thème açnu du verbe , obtenir. Le scholiaste considère açnavat

  1. Per agnim rem obtineat (homo) crescentem revera de die in diem, decoris-plenam, viris-abundantem.