est la nasale des lèvres. — Dans tout le système indœuropéen, le nominatif des neutres est identique à leur accusatif.
En latin, les trois types des noms appartenant à la déclinaison générique seront donc : -S, -A, -M ; donnons un exemple et citons bonu-S, bon(a)-A, bonu-M[1] ; remplaçons maintenant bonu-S par dominu-S, bon(a)-A par ros(a)-A et bonu-M. par templu-M et nous comprendrons toute la formation des deux premières déclinaisons données par les grammaires latines ordinaires.
Pour dominu-S (thème : damana), nous n’avons aucune observation à faire.
Il en est de même pour templu-M (thème latin tempulo diminutif de tempus)[2].
Quant au féminin ros(a)-A c’est autre chose ; il nous faut d’abord dire que le premier a appartient au thème ; comment se fait-il alors que le rosa latin soit bref ? Il y
- ↑ Nous ferons observer que tous les noms adjectifs que Lhomond appelle de la première classe sont des noms à déclinaison générique ; seulement niger a perdu sa désinence comme puer : Quant à la deuxième classe d’adjectifs, prudens n’est qu’un participe présent (cf. p. 143), fortis suit le sort d’avis (III), et celeber pour celebris que l’on trouve quelquefois, ainsi que terrestris, alacris, salubris, silvestris, pedestris, celeris, etc., n’est aussi rien autre chose qu’un nom adjectif de la troisième déclinaison.
- ↑ Tout le monde sait que l’ouverture quadrangulaire pratiquée dans le toit des édifices religieux, et par laquelle on recevait à la fois la lumière et la chaleur du jour (en sansk. tapas, en latin tempus), reçut son nom du diminutif tempulum contracté en templum. Le passage d’un nom représentant cette sorte de fenêtre, à travers laquelle s’observait le vol des oiseaux, à la dénomination de l’édifice tout entier, est une de ces figures de nom trop connue de nos lecteurs pour que nous y insistions ici.